Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers – Partie 2/2

Issue de la bonne société anglaise, Florence Nightinghale a troqué travaux d’aiguilles et une destinée toute tracée d’épouse et de mère contre les affres du monde infirmier du XIX ème siècle. N’écoutant là que sa passion pour les soins médicaux et le bien-être d’autrui. Un choix audacieux pour l’époque, entraînant la désapprobation familiale. Car le monde infirmier était alors bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Et s’apparentait essentiellement à un univers de misère et de malheur. En effet, il s’agissait là d’une profession désorganisée ; presque exclusivement réservée aux plus démunis, du fait du dégout que plaies et maladies engendraient alors. Et ces pauvres élus la pratiquaient dans des conditions sordides. Lesquelles se répercutaient nécessairement sur l’état des patients et leur potentielle guérison. Or, la jeune Florence allait durablement changer les choses

L’apport de Florence Nightingale aux soins infirmiers.

En 1853 (et après un périple européen consacré au monde infirmier), Florence obtient finalement un poste à l’« Establishment for Gentlewomen during Temporary Illness », un établissement londonien au sein duquel était soignées des femmes au moyen modestes. Ce sera l’occasion pour elle de mettre à jour l’un des horribles paradoxes de ces maisons de soins : les gens y meurent davantage que lorsqu’ils ont recours aux soins à domicile. Au moyen de statistiques détaillées, la jeune femme attire l’œil de la communauté médicale sur ce fait consternant et l’impute aux conditions d’hygiène déplorables qui prévalaient alors. De même qu’au manque de qualifications et de disciplines des équipes soignantes. Une théorie qu’elle aura tout le loisir de mettre en pratique en 1854, date à laquelle elle est appelée à œuvrer dans l’un des hôpitaux militaires de Turquie ; suite à la guerre de Crimée. C’est cet épisode qui la fera connaître comme la « dame à la lampe », cette figure féminine pleine de commisération et de douceur allant visiter les malades au cœur de la nuit … Et c’est certainement là toute la force de l’héritage qu’elle laissera à cette profession en devenir. Car durant son temps à l’hôpital, elle apportera davantage d’humanité aux soins infirmiers. Parlant longuement à ses patients, écrivant des lettres aux familles désemparées ; leur rendant peu à peu confiance, dignité et espoir.
En 1860, elle créera même une école d’infirmières ; la « Nightingale School and Home for Nurses at Saint Thomas’ Hospital » où les jeunes infirmières sont supervisées par des soignantes accomplies et apprennent à soigner les patients selon les principes d’hygiène et d’humanisme dégagés dans son ouvrage Notes on Nursing. Et ce ne furent pas là ses seuls faits d’armes puisqu’elle fut à l’origine de la mise en place de nombreuses maisons de naissance, de baraques pour les soldats mariés, d’hôpitaux pour les pauvres et malades mentaux. Lesquels n’étaient jusqu’ici que très peu pris en compte …

Assurément, Florence Nightingale révolutionna le monde des soins infirmiers. Et ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui encore, la journée internationale des infirmièr(e)s est célébrée le 12 Mai ; jour de naissance de cette illustre soignante …

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