Évolution de la profession infirmière : Le rapport de l’Igas

Le rapport de l’Igas suscite des débats

Le rapport récent de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) intitulé « Évolution de la profession et de la formation infirmières » a généré des discussions animées au sein de la communauté infirmière. Ce rapport propose des changements importants concernant les missions et les compétences des infirmiers, ce qui a des implications majeures pour l’avenir de la profession. Alors que certains saluent les suggestions de l’Igas comme une opportunité d’élargir le champ d’action des infirmiers, d’autres expriment des inquiétudes quant à la possible remise en question du décret d’actes et des conséquences sur les infirmiers libéraux.

Les arguments en faveur de l’évolution des missions

Certains professionnels de la santé estiment que l’évolution des missions des infirmiers est nécessaire pour s’adapter aux besoins changeants des patients et du système de santé. Ils font valoir que les infirmiers, en tant que principaux acteurs de la santé, sont idéalement positionnés pour assumer des responsabilités élargies dans des domaines tels que la prévention, la coordination des soins et la santé publique. En leur permettant d’exercer ces nouvelles missions, les infirmiers pourraient jouer un rôle plus actif dans la promotion de la santé et la prévention des maladies, contribuant ainsi à améliorer les résultats pour les patients.

La préservation du décret d’actes et des compétences existantes

Cependant, certains critiques du rapport soulèvent des inquiétudes concernant le décret d’actes, qui forme la base de la pratique des infirmiers libéraux (Idel). Ils mettent en garde contre le risque de voir les actes actuellement réservés aux infirmiers être réduits ou partagés avec d’autres professions de santé, ce qui pourrait compromettre la rémunération des infirmiers et les relations conventionnelles qu’ils ont établies. De plus, ils expriment la crainte que la suppression du décret d’actes ne dilue l’identité professionnelle des infirmiers en les limitant à des missions spécifiques plutôt qu’à une pratique globale et polyvalente.

La formation des infirmiers

Le rapport de l’Igas aborde également la question de la formation des infirmiers, suscitant des réactions divergentes. Certains estiment que la durée et le contenu de la formation doivent être revus afin de mieux préparer les infirmiers à relever les défis complexes du système de santé moderne. Ils soutiennent l’idée d’augmenter la formation clinique, les stages et les exercices de simulation en santé, tout en proposant un enseignement théorique renforcé.

Cependant, d’autres considèrent que de telles mesures sont insuffisantes et préconisent une réforme plus profonde, impliquant une année supplémentaire d’études pour permettre aux futurs infirmiers de mieux comprendre l’écosystème des soins et de développer des compétences plus avancées.

Conclusion

Le rapport de l’Igas sur l’évolution de la profession et de la formation infirmières a suscité des débats passionnés au sein de la communauté infirmière. Alors que certains soutiennent les propositions visant à élargir les missions des infirmiers et à adapter leur formation, d’autres expriment des inquiétudes quant à l’avenir du décret d’actes et à l’impact sur les infirmiers libéraux. Les enjeux concernent notamment leur identité, leur rémunération et leurs relations conventionnelles.

 

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