Gérer sa baisse de moral

Comment booster son moral dans les moments de votre vie où la joie de vivre n’est plus forcément au rendez-vous ? Voici quelques astuces pour prendre soin de vous et remonter la pente.

Déprime et dépression

Ne pas confondre déprime et dépression. La déprime est un état passager qui correspond à un moment de tristesse et de découragement, alors que la dépression est elle une maladie associée à un dysfonctionnement social et une souffrance personnelle majeure.

Il est tout à fait normal d’avoir des ‘coups de blues’, d’avoir des idées noires et de se sentir triste, mais si cet état ne dur pas il ne faut pas paniquer.

La déprime va partir aussi vite qu’elle est venue alors que la dépression nécessite une prise en charge médicale et n’est pas à prendre à la légère.

Blues saisonnier

La déprime de l’ambiance hivernale et du temps morose porte un nom : déprime saisonnière. Elle survient d’Octobre à Mars environ et est due à la baisse de lumière naturelle. Elle touche 10 à 12% de la population et surtout les femmes. Elle se caractérise par de grosses fatigues dès l’aube, des sautes d’humeur, un moral bas, une perte de motivation et une prise de poids. Pour 1 à 2% des Français, la déprime dégénère en trouble affectif saisonnier.

Pour pallier ce coup de mou une exposition à une lumière de 2 500 lux fournie par des lampes sans UV est une bonne idée. Une à deux heures par jour au réveil.

Science

L’état du moral n’a pas qu’une dimension psychologique. En effet des perturbations cérébrales peuvent être décelées chez les personnes déprimées. La régulation de l’humeur et du moral implique divers mécanismes physiologiques.

Le cerveau est constitué de cellules spécialisées, plus communément appelées neurones et qui sont au nombre de 100 milliards de neurones. Ces cellules communiquent entre elles via des synapses qui reçoivent les prolongements d’un ou plusieurs neurones. C’est à l’intérieur de ces synapses que se trouvent les informations que les neurones se transmettent. Et tous ces messages sont véhiculés par les neurotransmetteurs.

Les baisses de moral peuvent être liées à une perturbation du fonctionnement cérébral, en modifiant le fonctionnement du cerveau et non sa structure. Le dysfonctionnement peut donc être réversible puisqu’il résulte d’anomalies dans la fabrication, la transmission et la régulation des neurotransmetteurs.

La correction et la restauration du bon fonctionnement de ces neurotransmetteurs sont indispensables.

Que faire ?

Prenez du temps pour vous, faites des choses que vous aimez, lisez un livre, prenez un bain ou même les deux en même temps, mais reconcentrez-vous sur vos besoins à vous.

Triez vos champs d’action : que faites-vous par contrainte, par plaisir, par nécessité ? Le but étant de réduire au maximum les devoirs et d’accroître les moments de plaisir.

Faites du sport. C’est bien connu, le sport fait secréter de l’endorphine au cerveau pendant plusieurs heures, qui contribue à lutter contre la dépression, l’anxiété et l’angoisse. Alors, dans la mesure du possible chaussez vos baskets et allez faire le tour du pâté de maisons.

Mettez-vous au soleil. Faites-le plein de vitamine D en vous exposant un peu plus au soleil ; travaillez près d’une fenêtre, sortez dehors à votre pause déjeuner ou marchez un peu en extérieur. Cela fera le plus grand bien à votre corps et donc à votre moral.

Choisissez avec exigence vos repas. En effet une alimentation trop riche en graisses augmente le risque de dépression, donc on compense avec du magnésium et des oméga 3.

Exprimez-vous. Rien de tel que de parler avec quelqu’un pour extérioriser vos émotions et mettre des mots sur votre mal-être. Vous pouvez pointer du doigt ces soucis par écrit ou par voie orale, selon comment vous êtes le plus à l’aise.

Ne soyez pas sévère avec vous-même. Cela arrive à tout être humain de connaître des moments « sans » et cela permet d’apprendre à réellement apprécier les moments les plus joyeux.

Et n’oubliez pas, « pas d’arc en ciel sans un peu de pluie »