Le progrès médical
Les différents types d’évolutions.
On peut distinguer les évolutions épidémiologiques, technologiques, pharmaceutiques, réglementaires ainsi que les découvertes attendues et les changements déterminants dans les pratiques de soins.
La technologie et la médecine convergent vers de nouveaux moyens pour rendre possibles les types d’innovations que l’on pourrait voir dans des films de science-fiction. Bien plus que la robotique et l’intelligence artificielle, c’est l’amélioration générale de l’état de santé qui métamorphose la médecine.
La majeure partie du budget en soins de santé est affecté au traitement des maladies chroniques. Les progrès technologiques permettront de réorienter les investissements vers l’amélioration de la santé ainsi que la prévention des maladies. La découverte concerne le plus souvent le cancer ou les maladies cardiovasculaires, parfois le sida. Elle ne concerne pas toujours un médicament proprement dit, mais souvent le comportement des cellules de l’organisme ou un processus pathologique.
A l’avenir, des technologies telles que la robotique, les nanotechnologies et l’intelligence artificielle pourraient jouer un rôle majeur dans la médecine. Les fondateurs de la Singularity University estiment que ces technologies pourraient aider à résoudre certains des problèmes de santé majeurs au niveau mondial.
Bien évidemment ce sont principalement les progrès techniques et technologiques qui influencent le progrès médical.
Aujourd’hui, les progrès médicaux, indissociables des progrès technologiques, donnent lieu à une prolifération de moyens et les lieux de soins, particulièrement les hôpitaux de soins tertiaires et quaternaires, en sont largement tributaires.
En 1909, l’espérance de vie de l’humanité était en moyenne de 33 ans. Un siècle plus tard, elle atteint 67 ans, avec une progression de trois ans depuis 1999. Principale raison : les fantastiques progrès de la médecine.
Les acteurs du progrès.
Les découvertes réalisées depuis un siècle sont principalement l’œuvre de physiciens, de chimistes et d’informaticiens.
Ceux-ci ont métamorphosé la science du diagnostic (électroencéphalogramme, scanner, IRM…), ouvert la voie à de nouvelles interventions chirurgicales (greffes, poses d’implants comme le pacemaker, os ou dents en céramique…) et élargi la possibilité de procréer (fécondation in vitro). Tous ces progrès s’accélèrent. Aujourd’hui, les thérapies géniques font naître l’espoir de venir un jour à bout du cancer et des maladies génétiques.
De plus, l’ingénierie tissulaire et les technologies d’impression 3D commencent également à fusionner. La combinaison des deux technologies pourrait conduire à une ère de génération d’organes personnalisés.
Les limites du progrès médical.
L’accessibilité du progrès est inégale à travers le monde, et parfois même en interne au pays. Le manque de moyens est le premier facteur d’inégalité, tout le monde n’ayant pas le même budget à consacrer aux soins.
Et après 2020 ?.
« Ces avancées technologiques rapides vont certainement augmenter le rythme auquel les changements se produisent et créer de nouvelles avenues, mais pourraient aussi aggraver les inégalités socioéconomiques qui existent déjà », explique le Dr Dzau, président de l’Académie nationale américaine de médecine. « Il faudra rapidement s’assurer que les soins sont accessibles et abordables et se préparer adéquatement à faire face aux augmentations des coûts des soins de santé et aux besoins de formation de notre main-d’œuvre. »
En revanche, pour certaines maladies, la médecine actuelle ne peut présenter que des thérapies qui visent à faire reculer la maladie mais sans la guérir totalement, comme c’est le cas de certains cancers ou du SIDA. Pour d’autres, il n’y a pas de traitement car les maladies rares ne retiennent pas l’attention des chercheurs. Pour les maladies déjà traitées, la recherche dirige ses efforts vers des traitements de moins en moins lourds ainsi que vers des politiques de prévention.
Les progrès de la médecine ont été très importants tout au long du 20e siècle, et de très nombreuses maladies ont été éradiquées ou sont en nette régression. Pourtant, ces progrès ont été très inégaux dans le monde, et le défi du 21e siècle est sans doute d’améliorer l’état de santé de la population à l’échelle de la planète entière.
Les conséquences du progrès au niveau mondial.
Les progrès médicaux effectués ont des répercussions importantes au niveau démographique : – La population augmente considérablement, car le taux de mortalité à la naissance diminue très fortement ; les mères survivent aux accouchements tout comme les jeunes enfants survivent aux maladies infantiles. – La population vit plus longtemps et en meilleure santé, l’espérance de vie augmente considérablement. En France, elle est de 85 ans pour les femmes et elle augmente de plusieurs mois chaque année.
L’allongement de l’espérance de vie est un phénomène marquant du 20e siècle. Or, il ne s’est pas manifesté dans le reste du monde avec la même ampleur : l’espérance de vie reste inférieure à 40 ans dans de nombreux pays du monde, notamment en Afrique. Les mauvaises conditions d’hygiène et le sous-équipement médical sont les principales causes de ce retard.
Les dates clefs des avancées en médecine.
2000 avant J.-C. : L’acupuncture
550 avant J.-C. : La chirurgie
1796 : La vaccination
1796 : L’homéopathie
1799 : L’anesthésie
1857 : La microbiologie
1880 : La couveuse
1887 : L’électrocardiogramme
1895 : La radiologie
1901 : La transfusion sanguine
1905 : L’invention du tensiomètre
1928 : La pénicilline
1929 : L’électroencéphalogramme
1932 : L’invention du microscope électronique
1954 : La 1ere greffe du rein
1958 : Le pacemaker
1967 : La greffe du cœur
1972 : Le scanner
1972 : L’IRM
1978 : La fécondation in vitro
1979 : L’échographie
1990 : La thérapie génique
2005 : La greffe du visage
Et demain :
Les robots chirurgiens
La greffe d’organes fabriqués sur mesure
La chirurgie qui ne laisse pas de traces