Infirmier libéral, quelles motivations ?

Quelle est la raison pour laquelle de plus en plus d’infirmiers délaissent leur poste en clinique ou à l’hôpital pour se tourner vers le libéral ? Certains penseront que l’objectif est uniquement de gagner plus d’argent, mais est-ce vraiment leur seule motivation ?

L’exercice en libéral, une question d’argent ?

Les infirmiers étudient plus de 3 ans après le bac pour gagner, au début, à peine plus que le SMIC.  Comme d’autres métiers de la fonction publique, le métier d’infirmier n’est sans doute pas rémunéré à sa juste valeur. Le nombre d’infirmiers libéraux a doublé en 20 ans, et ce n’est pas sans raisons.

Nombreux sont ceux qui pensent que c’est l’argent qui motive leurs choix. Cette croyance se renforce quand on sait que selon l’AGPLA (Association de Gestion des Professions Libérales Agréée), en 2016, la moyenne du bénéfice net par mois pour un infirmier libéral était de 3331 euros.

Valoriser son métier

D’après les infirmiers et infirmières ayant choisi d’exercer en libéral, la motivation n’est pas uniquement financière.

En effet, travailler dans un service hospitalier n’est pas facile: la pression et les contraintes sont nombreuses et la reconnaissance moindre. Soumis et dévalorisés, les infirmiers décident alors d’ouvrir une plus belle page de leur vie : celle d’un l’infirmier libéral indépendant, respecté et plus proche de ses patients.

Le prix à payer pour exercer en libéral

Il existe beaucoup d’avantages à exercer en libéral : il n’y a plus de pression hiérarchique , on abandonne les tâches qui ne nous semblent inutiles, on organise son emploi du temps comme on veut, et on a la possibilité de gagner d’avantage . Mais quel est le prix à payer?

S’installer en libéral engendre d’avantage de démarches administratives que ce soit pour pouvoir ouvrir votre cabinet, en rejoindre un déjà existant ou travailler au quotidien.

Les infirmiers libéraux ne bénéficient pas de congés payés 5 semaines par an, être en congé signifie pour eux ne pas avoir de rémunération.

Enfin, en cas d’incapacité de travail , de maladie, ou de congé, il faudra toujours penser à  s’organiser avec d’autres infirmiers pour assurer  la continuité des soins auprès de la patientèle.